Publié dans Economie

Formation bleue - L’Union européenne investit 35 millions d’euros 

Publié le mardi, 27 mai 2025

Madagascar se classe 183e sur 193 dans l’indice mondial de développement humain. Cela montre une pauvreté persistante. L’accès aux services de base reste limité. Les opportunités économiques sont insuffisantes. Face à cette situation, le pays mise sur l’économie des mers. Ce secteur est une priorité stratégique. Lors de l’ouverture du forum sur le financement durable de la pêche et de l’aquaculture, tenu hier à Anosy, l’ambassadeur de l’Union européenne, Roland Kobia, a rappelé cet engagement stratégique : « Madagascar a fait le choix stratégique de placer l’économie bleue parmi les secteurs au cœur de son développement national ». Ce domaine englobe la pêche, l’aquaculture et la gestion durable des ressources marines.

Chaque année, des centaines de milliers de jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail. L’économie maritime peut absorber une partie de cette pression. Elle offre des emplois et renforce la sécurité alimentaire. Pour soutenir cette dynamique, l’Union européenne finance un programme de formation professionnelle à hauteur de 35 millions d’euros, soit environ 180 milliards d’ariary. « Ce programme cible quatre filières clés. L’objectif est de créer des emplois, lutter contre la pauvreté et renforcer la résilience économique », a-t-il ajouté.

Mobilisation

Cependant, la pression sur les ressources marines augmente. La surpêche, la pêche illégale et le changement climatique menacent ces ressources. Une réponse collective est nécessaire. Le diplomate a insisté : « Nous ne sommes pas solitaires, mais solidaires ». L’Union européenne soutient aussi la sécurité maritime. Deux missions militaires sont déployées dans l’océan Indien. Elles protègent les flux commerciaux, dont le volume a doublé récemment. Par ailleurs, la conférence « Notre Océan » a marqué une étape importante. Un financement de 1 500 milliards d’ariary a été annoncé. Ce fonds soutient une économie maritime durable dans la région. Il s’inscrit dans le programme SWIO, doté de 58 millions d’euros sur cinq ans. Enfin, le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, Mahatante Paubert, a présenté les progrès réalisés depuis 2020. Dix-sept documents stratégiques ont été rédigés, dont deux sur la stratégie nationale. Une approche multisectorielle est désormais adoptée. Cependant, la mobilisation des redevances issues des ressources marines doit s’améliorer car la durabilité des actions en dépend.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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